Sculptures Bretonnes 1900-1950
Sculptures bretonnes, émotion assurée
Depuis longtemps, la galerie s’intéresse à cette période de création de la sculpture bretonne, symbole de renouveau et de modernité. Voici quelques uns des artistes que nous recherchons assidûment mais la liste est loin d’être exhaustive.
Armel-Beaufils (Rennes 1882- St Brieuc 1952)
René Quillivic (Plouhinec 1879 – Paris 1969)
Eloi Robert (Guichen1881 – 1949)
Francis Renaud (St Brieuc 1887 – 1973)
Joseph Savina ( Douarnenez 1901- Tréguier 1983)
Georges Robin (Nantes 1904 – 1928)
René Yves Creston (St Nazaire 1898 – 1964)
Jean Mazuet (St Brieuc 1908 – Houdon 1984)
Germaine Oury (Valenciennes 1889 – 1978)
A l’exception de cette dernière, il faut souligner que tous ces artistes sont nés en Bretagne. Pour la plupart, ils sont ’’ passés’’ par les Beaux Arts de Rennes, de Nantes ou de Paris. Les peintres, eux, qui viennent entre 1850 et 1950 peindre la Bretagne, viennent tous ou pratiquement, de l’extérieur.
C’est donc au sein même de leur région d’origine que ces sculpteurs vont créer quelque chose de nouveau ; en artistes indépendants ou au sein des Seiz Breur.
La première moitié du vingtième siècle est une période intense en création ; la Bretagne n’échappe pas à la règle. Un an après l’armistice ’’la Bretagne Artistique’’, association fondée à Paris en 1912 à l’initiative d’Armand Dayot, d’Anatole Le Braz et de Charles Le Goffic, incite les maires des communes bretonnes à faire réaliser leurs monuments aux morts par des sculpteurs bretons. La Bretagne a payé un lourd tribu à la guerre. Quillivic, pour n’évoquer qu’un artiste, réalise seize monuments aux morts pour le seul département du Finistère !
Beaucoup de monuments sont érigés avec des statues de Poilus mais une nouveauté s’installe avec force en Bretagne et dans d’autres régions de France : les artistes choisissent de représenter la douleur de celles qui restent : la mère, la femme ou la fiancée.
’’La Douleur’’ de Francis Renaud à Tréguier, magnifique statue en granit de femme éplorée, enfermée dans sa cape, évoque la douleur d’une bretonne mais touche à l’universalité.
Outre ces travaux de commande d’après-guerre, ces sculpteurs, dans des œuvres plus personnelles, vont continuer à représenter la femme avec cette même modernité. Ils rejettent tout folklore et toute mièvrerie.
Ces statues de femmes ou de jeunes filles, choisies souvent dans l’entourage de l’artiste, représentées de face, de profil, en pied ou en buste, sont d’une facture réaliste. Il n’y a plus de beauté idéale, à l’antique, mais une beauté qui traduit une personnalité, les qualités intellectuelles et émotionnelles de celle qui pose.
La modernité, l’émotion, viennent de la simplicité de cette jeune fille, de la fierté de cette femme ou du courage de cette autre. Elles viennent aussi de la synthèse des formes et du respect de l’artiste pour le modèle. On y affirme une identité, une puissance et une grâce très loin du folklore.
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